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UN MONDE D'AVANCE- SECTION LEON BLUM
13 juillet 2007

DES MAINTENANT, REIVENTONS LE PS ET LA GAUCHE

Toutes et Tous, après notre double défaite électorale, après cet échec collectif, nous considérons comme absolument nécessaire d’engager une profonde et sincère rénovation ou refondation de notre formation, le Parti socialiste. Cette rénovation ou refondation ne doit pas porter seulement sur notre organisation interne, sur notre mode de fonctionnement, mais aussi sur notre manière de comprendre le monde et la société et les réponses que nous souhaitons apporter aux enjeux politiques de notre temps.

Nous devons dès maintenant engager ce travail avec la volonté de ne s’interdire aucun sujet, mais sans pour autant perdre de vue notre histoire commune, celle de la gauche, et notre base idéologique car nous savons bien que rien ne se construit de solide et de viable sur du vide.

C’est pour cette raison que – sans attendre – nous te proposons d’engager avec nous comme avec toutes et tous les camarades qui le souhaiteront une discussion ouverte et constructive au niveau de la fédération comme ensuite au niveau de notre section suivant ainsi l’initiative prise par Benoît Hamon pour créer un nouvel  espace de réflexion intitulé "La Forge".

Chère Camarade, cher camarade, nous sommes prêts à travailler dès aujourd’hui à réinventer la gauche et le Parti socialiste, mais c’est ensemble et seulement ensemble que nous réussirons à gagner cette bataille sur nous-mêmes et à nous forger un avenir collectif fondateur de nos combats et de nos victoires politiques de demain.


Concrétement, nous te proposons de rejoindre dès maintenant un des trois groupes de travail mis en place au niveau parisien. N'hésites pas à  contacter  Ambroise Solomon : ambroise_nps@yahoo.fr qui transmettra ta demande de participation au responsable du groupe en question.


  • Groupe de travail 1 - Comment reconquérir le vivre ensemble dans une société qui fait primer l'individu sur tout ?

L'individualisation de la société pose un grave problème aux socialistes. Nous avons vu depuis 15 ans, au fur et à mesure des campagnes électorales, à quel point les habitants de notre pays n'imaginent plus pouvoir compter sur un quelconque combat collectif pour sortir des situations difficiles qui sont pourtant communes à de nombreux d'entre eux. Face à la ségrégation dans les quartiers, la précarisation de pans entiers du salariat, l'insécurité sociale, l'insécurité tout court...ils sont de plus en plus nombreux à n'imaginer s'en sortir qu'en comptant sur eux mêmes. L'absence de confiance dans l'action collective a pour corollaire direct les difficultés du vivre ensemble.

S'ils veulent assurer la pérennité d'un système de protection sociale fondée sur la solidarité, conquérir de nouveaux droits, répondre aux enjeux de la sécurité... les socialistes doivent penser la reconquête du vivre ensemble.


  • Groupe de travail 2 - Avec la mondialisation, peut-il encore y avoir une politique salariale et de répartition des richesses en France ?

Les délocalisations, outre leur dur effet sur l'emploi et les drames humains qu'elles entraînent, exercent une pression à la baisse constante sur le pouvoir d'achat de ceux qui vivent de leur travail. Depuis la libération, à une année près, la France a toujours connu la croissance, même si elle a parfois été faible. Elle s'enrichit donc. Malgré cela, l'écart entre les salaires s'accroît et les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux. La vraie question qui nous est posée, c'est donc celle de la répartition des richesses : jusqu'où la mondialisation nous interdit-elle de mener une telle politique ? Le "Grenelle des salaires" vanté par les socialistes est-elle une réponse adaptée et efficace ? Comment construire et imposer cette question dans une Europe toute entière tournée vers la stratégie de Lisbonne et qui considère que la baisse des salaires promet la compétitivité ? Quels instruments sont à la disposition des Etats pour mener une politique salariale et de répartition des richesses ?


  • Groupe de travail 3 - Entre adhésion à 20 euros et cumul des mandats, y a-t-il une place pour une réinvention démocratique du PS ?

D'un côté, le PS a connu un afflux jamais vu d'adhérents. Ces nouveaux ne sont d'ailleurs que rarement des militants, on a vu que les récentes campagnes électorales les avaient peu mobilisé au regard des promesses de "force de frappe" que pouvaient laisser espérer ces adhésions massives. On voit aussi à quel point ces adhésions ont changé la donne politique : les nouveaux militants n'ont pas les mêmes références. Ils font des choix plus médiatiques et ont participé à la dépolitisation du débat présidentiel, même s'ils n'en sont pas les seuls responsables.

D'un autre coté, le parti est toujours sclérosé par sa composition et ses pratiques électorales. Les "barons" élus et ceux qu'ils salarient directement ou indirectement pèsent un poids toujours aussi lourd. Comme hier, quelques grandes fédérations font les congrès et les investitures.

Le parti est-il mûr pour le mandat unique et une limitation sévère du cumul dans le temps ? A-t-il les moyens d'intervenir dans des fédérations qui ont abandonné, de notoriété publique, tout fonctionnement démocratique ? Peut-il imposer des candidatures qui garantiraient que ses élus soient à l'image de la société française ?

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