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UN MONDE D'AVANCE- SECTION LEON BLUM
13 octobre 2007

LE NPS : AILE GAUCHE DU PARTI SOCIALISTE

PS_NPS_RG_LOGO_LABEGELongtemps enfermé dans le rôle d'opposition à la direction, le Nouveau parti socialiste (NPS) aspire à s'installer durablement dans au sein d'une majorité capable de " refonder " le Parti socialiste. Lors de son université d'été qui se tient du 12 au 14 octobre à Labège, près de Toulouse, le courant animé par Henri Emmanuelli et Benoît Hamon qui entend représenter l'aile gauche du parti, veut signifier qu'il est disponible pour des rapprochements dans la perspective du congrès de 2008.

" Notre vocation n'est pas d'être minoritaire ", assure M. Hamon, 40 ans. Le NPS, qui avait recueilli 23,5 % des voix lors du congrès du Mans fin 2005 et accepté la synthèse proposée par François Hollande - considérant que la proximité de l'élection présidentielle imposait de faire l'unité - se verrait bien " participer à un nouvel alliage majoritaire, sans exclusive, très volontariste sur la redistribution et l'Europe " ajoute le député européen. " Une nouvelle majorité stable et qui sache ce qu'elle veut " précise Henri Emmanuelli, 62 ans, qui déplore " les multiples prises de positions personnelles " des représentants de l'actuelle équipe dirigeante à laquelle il appartient.

Le député des Landes ne fait pas non plus mystère des " interrogations fortes " que lui inspire le processus de rénovation du PS mis en place sous l'autorité du premier secrétaire, François Hollande. " Des socialistes, les Français n'attendent pas une nouvelle Bible mais une nouvelle dynamique ", maugrée M. Emmanuelli. Celui-ci rend hommage à Ségolène Royal " qui est parvenue à obtenir 47 % des voix dans les pires conditions " mais dénonce " l'absence totale de rapports entre la candidate et le parti pendant la campagne présidentielle ". " Contrairement à d'autres ", M. Emmanuelli se dit persuadé " que nous n'avons pas perdu parce que nous étions trop à gauche mais parce que nous avons manqué de cohérence ".

Partisan d'une fédération ou d'un " grand parti de la gauche " allant au-delà des actuelles limites du PS pour réunir les " progressistes ", l'ancien ministre de François Mitterrand pose certaines conditions.

Comme les fabiusiens, NPS tient mordicus à la règle de la proportionnelle intégrale sans laquelle " le PS risquerait d'exploser ". Une remise en cause de ce principe serait, notamment, porteuse d'une " présidentialisation " que récuse énergiquement l'aile gauche : elle refuse que le fonctionnement du parti soit dominé par les contraintes imposées par la désignation du candidat à l'Elysée.

Benoît Hamon, qui s'inquiète de " la crise morale et politique du Parti socialiste " considère que " la question qui est posée est celle du dépassement du Nouveau parti socialiste ". " Tous les courants du PS sont dans la même situation " ajoute le député européen qui souhaite que " les socialistes redeviennent capables de dire "nous" lorsqu'ils s'expriment ".

Aux trois journées de débat organisées par le NPS, ont été conviés des représentants de l'ex-gauche plurielle ainsi que des partisans de Bertrand Delanoë, de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn ou de François Hollande. En revanche, aucun des proches de Ségolène Royal n'a été invité. " Nous ne pensons pas qu'ils représentent un mouvement de pensée ", lâche, sibyllin, M. Emmanuelli.

Source : Le Monde en date des dimanche 14 et lundi 15 octobre 2007. Article de Jean-Michel Normand sous le titre : Le NPS tente de s'organiser comme l'aile de gauche du PS.

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